Résolution No. 1 Soutenir les journalistes et les protéger contre le harcèlement en ligne
Le syndicat national Unifor va :
- Soutenir le Conseil des médias dans ses efforts pour lutter contre le harcèlement dont sont victimes les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias, notamment en élaborant et en diffusant une campagne dans les médias qui donne la parole aux journalistes et condamne le harcèlement, la haine et les abus;
- Faire pression sur le gouvernement et les organismes chargés de l’application de la loi pour qu’ils élaborent des lois et des règlements et mettent en place des comités, le cas échéant, afin de soutenir les journalistes qui sont victimes de harcèlement, de punir les responsables de ces actes et d’empêcher toute forme de harcèlement;
Parce que :
- Les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias ont toujours été victimes de haine, de harcèlement et d’abus;
- Le facteur principal de la dernière vague de haine, de harcèlement et d’abus provient de politiciennes et politiciens de la droite alternative (p. ex.Maxime Bernier) qui ont incité leurs adeptes à commettre et à perpétuer des actes de harcèlement et de violence à l’encontre des journalistes;
- Le rapport du Conseil des médias d’Unifor, intitulé Renverser la tendance : Lutter contre le harcèlement à l’égard des travailleuses et travailleurs du secteur des médias, publié dans le cadre d’une enquête menée auprès des membres du secteur des médias d’Unifor a révélé ce qui suit :
- 60,6 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sur le terrain. Les attaques allaient d’incidents mineurs à des menaces physiques, des commentaires racistes et des menaces de mort;
- 50,8 % ont indiqué avoir été victimes de harcèlement en ligne, en particulier;
- 23,5 % ont révélé être victimes de harcèlement
- Interrogés sur les conséquences de ce harcèlement :
- 63,2 % ont déclaré avoir ressenti de la colère;
- 26,4 % ont dit craindre pour leur sécurité;
- 25,3 % ont envisagé de quitter le journalisme;
- Ce harcèlement a un effet dissuasif sur nos journalistes qui pourrait les empêcher de raconter nos histoires;
- Une grande partie de ces abus est ancrée dans la suprématie blanche, le racisme, le sexisme, la xénophobie, l’homophobie, la transphobie, l’islamophobie et d’autres systèmes d’oppression;
- Les femmes, les personnes de couleur, les Autochtones, les personnes issues de la communauté 2SLGBTQIA+ et les personnes appartenant à des groupes en quête d’équité sont particulièrement affectés par le harcèlement;
- Les journalistes et les travailleuses et travailleurs des médias ont le droit fondamental de travailler dans un milieu exempt de harcèlement. Unifor estime que les entreprises du secteur des médias, les syndicats, les plateformes numériques, les gouvernements, les politiciennes et politiciens, le système de justice pénale, les cours et les tribunaux, et les membres du public ont tous un rôle à jouer pour les protéger.
Respectueusement soumise par: Sections locales 79-M, 87-M, 240, 700-M & 723-M